Poèmes du mois de septembre 2021
Mario FERRISI
Mon village
On l'aperçoit qui rêve tout en haut des vallons
De la route qui tourne après la pierre blanche
On croirait qu'il s'affiche, troublé, la fièvre au front
Dans le souffle aérien qui harcèle les branches
L'azur pur et lavé semble être une aquarelle
Léger, si doux à voir, sur l'herbage des près
Et le jeu de navette des vives hirondelles
Présagent l'euphorie, les brûlures de l'été
La pluie avait trempé les effluves terriens
Qui avaient imprégné les écharpes de brume
Puis les rayons dorés de l'astre souverain
Séchèrent l'apparat que le lilas parfume
Voici la côte rude, les toits roux des maisons
Du cher et vieux village que je retrouve encore
Affection qui sans cesse ébranle ma raison
Loin du monde railleur, de tous les coups du sort
Enfin, sur les bâtisses, émerge pur et clair
Paré par le soleil, dans un bleu firmament
Le clocher profilé, assaisonné de vert
Ivre de solitude et béni par l'instant...
Guy PUJOL
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Evelyne GENIQUE
Balade
Je longe ce sentier en bord de mer
j'admire ce tendre bleu du ciel et de la mer
Les vagues éclatent entre elles
Assise au bord d'une falaise
J'écoute me parler le vent
Je sens le goût salé des embruns
Au loin, un chalutier
Les pêcheurs rentrent au port
Suivis d'un mouvement de goélands
J'immortalise ce doux moment
A la tombée du jour
Le calme envahit les vagues
Le ciel et la mer flamboient
Le sable devient or
Comme un pinceau peignant
Profitant du spectacle magique
A écouter le silence,
La mer s'endort
Je ferme les yeux, et rêve
Venez vous asseoir près de moi
Jean ESPARBIE
Au miroir du temps
« Face au miroir du temps, regarde ton visage
Ne te détourne pas, ne ferme point les yeux,
Abandonne la peur, puisqu’il donne l’image
Dans ta réalité ici et pour les cieux.
Sur la voie du destin encombré des tristesses
Des va-et-vient douteux, des pleurs ou des bonheurs,
Tu progressais toujours sans chercher les prouesses
D’une modernité à l’écart des honneurs.
Peu t’importaient d’ailleurs les chants d’une jeunesse,
Prise dans les filets des produits étrangers
À la santé du corps malgré quelque finesse
Que réclamait l’esprit hors souci des dangers.
Tu n’appréciais pas les élans d’une fête,
Car tu te sentais mal dans le cadre infernal
Bien inhabituel jusqu’à troubler la tête
En sage individu au demeurant banal.
Apparaître parfait, selon les circonstances,
Te demandait surtout des efforts inhumains
Puisés dans les tréfonds avec ces insistances
D’agrémenter assez les proches lendemains.
Si Cupidon voulait t’indiquer la tendresse
Qu’attendait dans son cœur l’agréable Vénus,
Tu passais le chemin par crainte d’une ivresse
Destructrice des sens largement reconnus.
L’amour t’illuminait comme au ciel une étoile
Mais tu savais pourtant qu’une funeste nuit
Suffirait d’un seul coup à déchirer la toile,
Dont l’aspect lumineux avec les ans s’enfuit.
Les liens des parents, ceci dit au sens large,
T’amenaient quelquefois, secoué par l’émoi,
À briser leurs tracas car subsister en marge
Ne se rapportait plus à ta forme du moi.
Tu le faisais aussi pour maintes connaissances,
Voire des inconnus, dans une activité
En fonction des besoins quand tu croyais les chances
D’arriver à aider, même d’autorité.
Tu observais partout les désastres du monde,
Naturels ou causés, et chaque événement
Ne préludait-il pas le grondement d’une onde
Que suivrait aussitôt le grand chambardement ?
Tu écrivais au fond pour porter témoignage
Sur d’aucuns tout autour, mais tes rares lecteurs
Oubliaient ces récits dès leur ultime page
Sans jamais te classer dans la légion d’auteurs.
Finalement depuis le cri devant la mère
Dans la vieille maison à hauteur du Bassin,
Dessiné par Riquet, tu vécus éphémère
Aux yeux du Créateur qui sonne le tocsin. »
LES SOCIETAIRES DE L'ACADEMIE DES ARTS ET DES SCIENCES ECRIVENT ET PUBLIENT
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Le livre "Paysages réels & imaginaires" qui réunit les dessins de Julien Remy est enfin disponible. Celui-ci est en vente à la librairie Breithaupt du centre ville de Carcassonne.
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Des vers qu’Olivier Cébe a d’abord revus en occitan, pour mieux nous les restituer en français dans la tradition du trobar ; célébrant à son tour de sa plume savante le fin amor, maître mot de l’Amour courtois… Sans omettre de nous livrer in fine son commentaire érudit.
Contact par mail : andrieu-martial@wanadoo.fr
En vente à la librairie Breithaupt, la Maison de la presse et Mots et Cie- Carcassonne
Anne BRENON-GASC
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Petite Histoire de Carcassonne par Claude MARQUIE |