Mois d'avril 2023 | |||||||||||||||||||||||||||||||||
Par Jean Fourié Président de l'Académie des arts et des sciences de Carcassonne
Photo l'Indépendant La mort de l'abbé Jean Cazaux Décédé à l'âge de 88 ans le 25 mars 2023 à la suite d'une longue et douloureuse maladie, l'abbé Jean Cazaux fut une personnalité hors norme, tant au niveau du milieu ecclésiastique départemental qu'au niveau de la vie carcassonnaise et de l'histoire locale. Ses obsèques, célébrées en l'église Saint Vincent le 1er avril rassemblèrent une foule imposante et rendirent un hommage mérité à celui qui fut pendant plus de vingt années le curé desservant de cette paroisse, chère au cœur de nombreux habitants de la ville préfecture. Etudiant à Castelnaudary puis à Rome, licencié en théologie, ordonné prêtre en 1960, il fut durant huit années professeur à Notre-Dame de l'Abbaye puis desservant de saint Jacques du Viguier et enfin curé de la paroisse saint Vincent. Il se rendit célèbre en 1991 en entreprenant une grève de la faim pour dénoncer un projet immobilier entrepris par la municipalité d'alors à proximité de l'entrée de l'église saint Vincent. Longtemps président des Amis de la Ville et de la Cité, Jean Cazaux fut un spécialiste reconnu de l'histoire du mobilier ecclésiastique et des objets d'art religieux.Il fut élu le 4 janvier 1980 membre de l'Académie des arts et des sciences de Carcassonne (alors Société) et reçu le 6 juin suivant par le président Georges Cotte. Il succédait ainsi à un autre ecclésiastique, M. Bocquet, plus connu sous le nom de père Agathange. On doit à l'abbé Cazaux un certain nombre de communications publiées dans nos Mémoires : Un tableau de Subleyras dans l'église saint Vincent, Notes sur la maison de La Jugie, Origine des Trencavel, Les peintures de Gamelin à l'église saint Vincent, L'église saint Vincent au XVIIème siècle, Les Donadieu seigneurs de Pécharic, Catherine de Médicis et ses trois cousins évêques de Saint-Papoul, L'orfèvrerie à Carcassonne du XIVème au XIXème siècles. D'une parfaite érudition, maniant à l'occasion un humour acéré, personnage haut en couleurs (ah, ses puls à col roulé!), il attirait irrésistiblement la sympathie et adorait la discussion, la prolongeant souvent bien après la fin des séances académiques. Nous nous souvenons de sa gentillesse quand il était sollicité et des formules parfois à l'emporte pièce dont il émaillait ses propos. Nous garderons de lui le souvenir d'un prêtre dévoué et, tout simplement, d'un homme d'heureuse convivialité. Jean Fourié |
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