Poèmes du mois de septembre 2021
Mario FERRISI
Si...
Si tu découvres enfin les beautés de l'été
Se métamorphoser les bourgeons du printemps
Les portraits de l'automne, se tamiser, légers...
Doucement sublimés par le murmure du vent
Si tu mets du festin en faisant du hors piste
Comme fait le funambule au dessus des égos
Plonger dans la bohème, mordre à la vie d'artiste
Faire l'humain en silence, te passer de l'écho
Et si à ton oreille le doute vient s'installer
Si les incertitudes viennent te prendre en otage
Et remettre en question les dogmes enracinés
Qui on miné ta vie depuis la fleur de l'âge
Si tu admets d'écrire ce que tu penses vraiment
De donner de la voix à ta verte conscience
Ou de philosopher... avec toi sur un banc
Et te dire que ma foi t'es pas un puits de science...
Tu deviendras plus beau si tu ouvres les yeux
Si tu franchis le seuil du lyric plein de vie
Là, tu effaceras les ratures de tes cieux
Tu repeindras ton cœur façon Botticelli...
Guy PUJOL
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Un BASILIC Rue du Mirail
Au Moyen Âge à l’angle des rues des Augustins, du Mirail et Gratiolet se trouvait un puits,
Les habitants du quartier venaient quotidiennement y puiser l’eau avec leur seau,
Un jour, en lançant le sien, l’un d’eux entendit un bruit étrange au fond de l’eau,
En se penchant, l’homme vît deux yeux de reptiles et tomba raide mort au fond du puits.
Quelques habitants trop curieux périrent à leur tour d’un simple regard sur le rebord de la cavité,
Les villageois tentèrent en vain de déloger la bête, jusqu’à ce qu’un soldat fasse une miraculeuse arrivée,
Revenant d’Egypte, il annonça à la foule qu’il avait le secret pour terrasser le serpent du mouroir,
Il descendit dans l’antre de la bête avec une simple pièce de métal, polie comme un miroir.
Dès que la bête croisa son propre regard dans le miroir elle mourut sur le coup, terrassée,
La vie put reprendre son cours normal et la rue du puits fut renommée,
En souvenir de cet créature hybride, à tête de coq et à corps de serpent d’ailes affublé,
Du nom de Mirail, ce mot signifiant miroir en gascon, la rue fut baptisée.
La légende raconte que le basilic né d’un œuf de coq âgé entre sept et quatorze ans,
Est couvé par un crapaud sous l’étoile Sirius dans un particulier alignement,
Né du sang de la Gorgone, croiser son regard pétrifie sa victime immédiatement,
Lui faire entendre le chant du coq l’effraie, lui renvoyer son propre regard provoque son anéantissement.
Guy Pujol
Evelyne GENIQUE
Espérance en errance
A l'aube de mes soixante printemps le passé fleurit,
Je repense à tout ce temps
Ces coups d'éclat, coups de folie,
La vie m'a appris que rien n'est donné en garantie
Ni la richesse, ni la santé, celle-ci a un début et une fin.
Je suis restée moi-même
Le temps emporte avec lui , les belles choses:
Les intensités émotives avec les années rident la peau
Les doutes, les craintes, sont nos ennemis.
Savoir attendre, sans vouloir tout comprendre,
Sans pour autant se résigner,
Laisser couler son cœur, comme s'ouvre une fleur
Attraper l'étoile de son destin.
Etre maman, ce n'est pas si facile...
Tu es ma vie mon fils !
Tu es mon tout !
Les enfants s'en vont mais quelque chose d'eux
reste toujours là...
Si le cours de ma vie était une tragédie ?
Valsent encore les larmes sur les pages trop humides.
Je les endors pour un instant seulement,
Je pars vers le firmament...
Là où la douleur est moins difficile.
Mal-être chaque jour
Telle est donc la vérité invisible aux alentours...
J'aimerais refermer le journal de mon âme
Vivre sans le passé.
Croire en ses rêves sans que s'achève
L'espoir d'une vie
Ecoute-moi !
Suis-moi dans les paysages de rêves
Fuyons ceux qui nous laissent aucune trêve
J'ai rencontré une rose,
Éblouissante dans les rayons du soleil
Imprégnant l'atmosphère d'un subtil parfum,
Doux pétales de velours, corolle sans pudeur.
Moments magiques et délicieux
Jean ESPARBIE
Marmousset
Elle ne pondrait jamais ainsi que dans la fable
Des œufs d’or jalousés très loin après ces champs
Et ne finirait pas un beau dimanche à table
Tel le vœu du « bon roi » aux sentiments touchants.
Maigre à remplir d’horreur, misérable boiteuse,
Toute la basse-cour la rejetait toujours
Car elle ne pourrait comme chaque pondeuse
Chanter à l’unisson les agréments des jours.
Dans le temps attribut du divin Esculape,
Le coq Leghorn doré, qui semait la terreur,
Du bec la déplumait sans qu’elle ne s’échappe ;
Je le chassais alors, d’une juste fureur.
Je proposais parfois à ma tendre grand-mère
D’apprêter cet oiseau arrosé par le vin
Des vignes des Loubats, mais jugé délétère
Mon impensable avis restait sans cesse vain.
Je persistais pourtant à trouver inutile
Le dieu du poulailler, protégé des aïeux
Lorsque d’un long bâton dans un geste futile
Je comptais imposer un ordre précieux.
Je prenais Marmousset, la poule malheureuse,
La serrais contre moi, la câlinais souvent.
Éclairais-je un peu son âme ténébreuse
Qu’emporta un hiver le carnaval du vent ?
Cet exemple vaudrait, sauf la forme modeste,
Afin d’accréditer notre esprit rancuneux
Quand on apprend hélas ! qu’une quelconque « peste »
S’abat sur un enfant par des cœurs vénéneux.
En classe et dans la cour, au fond d’une venelle,
Il subit du mépris voire souffre des coups
Jusqu’à l’épuisement ou l’outrance mortelle
Tandis qu’au fil des ans vivront les « méchants loups ».
LES SOCIETAIRES DE L'ACADEMIE DES ARTS ET DES SCIENCES ECRIVENT ET PUBLIENT
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Le livre "Paysages réels & imaginaires" qui réunit les dessins de Julien Remy est enfin disponible. Celui-ci est en vente à la librairie Breithaupt du centre ville de Carcassonne.
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Des vers qu’Olivier Cébe a d’abord revus en occitan, pour mieux nous les restituer en français dans la tradition du trobar ; célébrant à son tour de sa plume savante le fin amor, maître mot de l’Amour courtois… Sans omettre de nous livrer in fine son commentaire érudit.
Contact par mail : andrieu-martial@wanadoo.fr
En vente à la librairie Breithaupt, la Maison de la presse et Mots et Cie- Carcassonne
Anne BRENON-GASC
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Petite Histoire de Carcassonne par Claude MARQUIE |