N° 95 du 30 juin 2021

Site officiel de l'Académie

http://www.academie-arts-et-sciences-carcassonne.fr/

 

Depuis le début de la crise sanitaire, l'Académie des arts et des sciences de Carcassonne a fait face à une situation inédite de confinement et de mise en place de mesures sanitaires qui l'ont amenée à suspendre son activité. Bien que celle-ci ait été totalement arrêtée (conférences-communications-permanence) nous avons pu néanmoins gérer la période de confinement en mettant en place différentes mesures d'information et de communication via les réseaux internet, notre site officiel et la lettre d'information mensuelle. Ainsi, toutes les actualités, informations artistiques, littéraires, scientifiques, fruits de nos investigations, continuaient à vous être transmises. L'Académie achève donc ce cycle passablement perturbé avec le désir de vous retrouver en excellente forme à la reprise, dès le 8 septembre 2021, afin de vous proposer un calendrier inédit de nouvelles communications.En attendant, nous vous souhaitons de passer d'excellentes vacances.

 

La crise sanitaire nous a obligé à reporter à une date ultérieure

toutes les communications du 1er semestre 2021

Un nouveau calendrier vous sera proposé en septembre 2021

***

Compte rendu de la sortie annuelle de l'Académie

24 juin 2021 - Le chateau de Ferrières

C'est en plein cœur du massif granitique du Sidobre, dans le parc naturel du Haut-Languedoc qu'apparait aux Sociétaires de l'Académie des arts et des sciences de Carcassonne la forteresse de Ferrières.
Olivier Cébe, propriétaire de cette impressionnante enceinte dominant les gorges de l'Agoût, nous réserve un accueil chaleureux dans une des nombreuses salles de réception. Nous découvrons une architecture intérieure surprenante, fascinante. Des cheminées, sculptures et décors peints qui répondent à l'élan humaniste de la Renaissance française.
C'est dans une ambiance conviviale et décontractée que tout au long de cette mémorable journée, notre hôte nous immerge dans cet univers exceptionnel. Olivier Cébe, historien de l'art, médiéviste et brillant conférencier, est l'héritier d'une famille qui s'investit depuis quatre générations en faveur de la sauvegarde et la mise en valeur de cet édifice, fleuron de la Renaissance.
A noter que le château inscrit à l'Inventaire des Monuments historiques en 1925, classé en 1988, lauréat de la Mission Bern au titre du maillage en 2019, auquel est associé un projet de centre d''interprétation de la Renaissance française. Il s’inscrit dorénavant parmi les chantiers de restauration appuyés par la Fondation du Patrimoine sur le Haut-Languedoc .
MF
Photos Edwige SANCHEZ
***
Le château de Ferrières Dominant les gorges sauvages de l’Agoût, le fort de Ferrières fut, à l’origine, chargé de protéger l’activité de mines de fer et de moulins permettant le traitement du minerai. Au XVème siècle, l’extension de l’édifice flanqué de tours et agrémenté d’une “vis“ majestueuse prouve l’accession sociale de la famille Guilhot qui profitera des guerres de religion pour s’assurer le contrôle de la région de Castres, au sud de l’Albigeois. Convoqué en un lit de justice à Toulouse en 1562, Guilhot de Ferrières, chef du parti Réformé, se soumit au roi et réussit ainsi à marier honorablement sa fille Marguerite, héritière du fief, avec le membre d’une puissante famille catholique, les Bayard. Cette union décida de l’agrandissement et de l’embellissement du château alors garni d’une forte enceinte de six tours. La qualité des décors sculptés et peints conservés dans le logis seigneurial devait célébrer la perspective d’une paix entre les deux communautés protestante et catholique suscitée par ce mariage en pleine guerre civile. Les modèles repérés sont issus des meilleures écoles (Goujon, Serlio, de l’Orme). Transformé en Prison d’Etat au XVIIIème siècle puis partagé en lots divers après la Révolution, Ferrières retrouve aujourd’hui son unité de gestion. Foyer culturel dans les années 60-80 du XXème siècle, le château (inscrit à l’I.S. en 1925, classé en 1988) fait l’objet d’un programme de restauration engagé par son propriétaire qui lui associe un projet de centre d’interprétation de la Renaissance française, période de fortes mutations aux plans socio-culturels et philosophiques dont l’architecture et l’art portent témoignages et sur lesquelles notre époque contemporaine élabore bien des prolongements. Ferrières,
Le 28 janvier 2019,
Olivier Cébe. Château de Ferrières 81260 Fontrieu 06 85 46 27 92 poliphile.fr


Nous avons appris avec infiniment de plaisir la nomination au grade de Chevalier dans l'ordre national du Mérite au titre du Ministère des armées, de notre Sociétaire Christian ROUZAUD d'Espezel, en raison de ses remarquables états de service en AFN et de ses responsabilités associatives. L'Académie des arts et des sciences de Carcassonne lui adresse ses plus chaleureuses félicitations pour cette haute distinction.

 

 

Christine SAVY

Laurent POSOCCO

Olivier CEBE

Association des Amis du Musée des Beaux Arts.

René LAFFONT

Jean VALINA

Sylviane LACOMBE

Marie-Germaine LAGOUTTE

Yannick POSOCCO

André AUTHIER

Michel CALMETTES

Madame Liliya CHEREDNICHENKO

 

CHRONIQUES REGULIEREMENT MISES A JOUR

 

 

 

 

Poèmes du mois de juin 2021

Mario FERRISI

À la plume..

Pourquoi, une fois de plus, suis-je là, au combat
Sevré de tout repos, nez à nez avec moi
Ce vieux démon secret, indiscret qui m’opprime
Je dois chercher le texte et puis trouver la rime

Qu’est-ce qui pousse ma main à libérer ma plume
Un voyage intérieur ? un credo d’amertume?
Ecrire un beau poème, un hymne pastoral
Des psaumes un peu bohèmes ou un conte amoral ?

A jeun depuis deux jours, c’est la faim qui m’assiège
Vrillant mon estomac et refermant le piège
Pourquoi écrire la vie, le vrai et son contraire
Le souci de la gloire est déplaisant, vulgaire

Je biffe et me rebiffe, sur ce cahier du temps
A quoi bon un Verlaine où suffit un Bruant
Je m’engage à l’exil, osant me résigner
Quand l’ouvrage fini, à ne pas le signer

Mon âme au son des mots est partie en campagne
Loin des guerres de bistrot, au pays de cocagne
Sans lâcher le flambeau, nous allons, elle et moi
Trouver le Dieu, le leurre et cacher notre émoi

Le porte-plume usé par les pleins, les déliés
Chante à la lune ocrée, calme et sérénité
Et depuis tant d'hivers, tant de retours constants
Il ordonne ma vie, la chute des instants

Pour engourdir ma fièvre et me guérir des doutes
Je relis à mi-voix, accroché à la route
Je contredis le mal, celui d’être et de vivre
J’attends que le passé revienne et m’en délivre

Dans la paisible ardeur, je relis mon passage
Deux heures de fureur, délire et bafouillage
L’encre hésite et se ronge, délivrant la rature
Puis le passé me plonge dans la page future

Mon désarroi ressemble assez à la détresse
Je sens bien à présent que ma fuite est traîtresse
Architecte infernal, je dois écrire « à suivre ! »
Il sombre un peu de moi, car ce soir je suis ivre...

***

Promenade

Quand je n’ai plus le cœur à combiner des choses
Que mon âme s’afflige, plutôt triste et morose
Je sors et je m’en vais sur les chemins de terre
Promener mon ennui et mon spleen solitaire

C'est un jour de prière, ou d’errance divine
Dans les layons déserts, l'éternité chemine
Temps d’oiseaux, de parfums, d’éclat et de soleil
Minutes éphémères à nulles autres pareilles

Le front serein penché vers les frondes fougères
Les yeux amourachés des lieux de Malepère
Je vais dans les sous-bois, sur des plans forestiers
Où apparaît parfois le pas du sanglier

Au milieu des futaies qui couvrent l’altitude
Où chantent à mon esprit de beaux rêves anciens
Dans le calme divin de la douce quiétude
Un petit écureuil m’accompagne en chemin

Sous la douce moiteur de la forêt mystique
J’écoute les ardeurs parvenant du hameau
Les sons autoritaires, d’apparence cosmique
Des cloches centenaires de l’église de Cailhau

Puis se montrent soudain, me faisant la surprise
Sur un vaste plateau, au plus haut du décor
Des genêts, doucement balancés par la brise
Qui se hâlent au soleil avec leurs boules d'or

Ces pépites sont fleuries de lumière et de soie
En doux flocons posés au bout des brins fluets
Et dont les lourds parfums me semblent arrivés
Des criques de Collioure où le soleil se noie

Les rumeurs des feuillus disent qu’il va pleuvoir 
Tout tressaille et m’informe de la prochaine ondée
Appelant sa compagne d’un cri de désespoir
Comme moi, de l’orage, soupire un grand ramier

Laissons passer l’ondée , ô arbres solitaires
Laissons ces giboulées inonder notre terre 
De l’averse qui passe renaissent tant de choses
Le bel astre sans eau ouvrirait-il les roses ?

 

Jean ESPARBIE

À la mer

Entre trois continents, l’immensité profonde
Me rappelle toujours l’œuvre d’historiens
Penchés sur un passé important dans le monde
Et souligné parfois par des musiciens.

L’apogée médiéval jusqu’au déclin moderne
Captivent les premiers tandis que les seconds,
Rêveurs devant les flots, pensent à Jules Verne
Dont les récits des mers se montrent si féconds.

Ces derniers verraient-ils surgir une sirène
Capable par un chant d’offrir sa passion
Tel un poison mortel à qui tente la scène
Du soupirant heureux sans faire attention ?

Le vent leur porte-t-il l’écho du dialogue
Entre Iseut et Tristan au fol amour fatal
Ou le souffle d’Arès dans le long monologue
Sur l’ennemi vaincu d’un sacré coup brutal ?

Allongé quelquefois en été sur le sable
J’observe les bateaux chargés des travailleurs
Honorés par Hugo, puis me remets la Fable
Pour Ulysse rusé contre les batailleurs.

A deux pas tout autour, grisés d’un sain tapage
Une meute d’enfants édifie des châteaux
Que le pape Innocent détruirait dans sa rage
D’y trouver des parfaits à brûler aux tréteaux.

J’admire les corps nus des nombreuses naïades
Et pense à Giraudoux avec douze beautés
Vêtues pour la nuit où quelques sérénades
D’énamourés toqués flattent d’autres côtés.

Du jour au lendemain un possible séisme
Ou l’effet désastreux du fort réchauffement
Causé durant des ans par nos faits d’incivisme
Nous anéantirait dans son ébranlement.

Ératosthène alors mesurerait la Terre
Dont Dante tracerait l’élan spirituel
Sauf à ce que saint Jean sonne l’ultime guerre
Du Créateur lassé du dégoût actuel.

 

Auguste ARMENGAUD

La Nuit

Nuit de suie
Je suis la nuit
J’essuie la pluie
Qui nuit
Sur la vitre de l’ennui

La lumière altière
Eclaire la chaumière
Un feu de bruyère
Régénère la fermière
En bas la sorcière
Incendiaire et cachotière
Prépare la théière doctrinaire.

Devant l’auvent mouvant
Souvent tournant
Les moulins à vent survivants
Enervent les contrevents du couvent.

L’aube dans sa robe
A la billebaude (en désordre)
Que dérobe
Sa nigaude marivaude
Echaude
La vieille ribaude
Qui échafaude
Des gorges-chaudes.

Il déchausse
Des hauts de chausses
Qu’il chausse
De bas de chausses.

Le conteur de mots ergoteurs
Est un usurpateur fricoteur
Et son éditeur un menteur.

Il est minuit
Sans bruit
La belle de nuit
Se désennuie.

Au loin
Allongés dans le foin
Les conjoints
Se mouillent le groin
Sans témoins.

Sous la lune brune
L’écume de la lagune
Parfume de sa rancune
La dune infortune.

 

 

Guy PUJOL

Tous les poèmes sur :

  http://bienvenue-chez-ariejoie.fr/home.html

 

 

Evelyne GENIQUE

Peindre la beauté.

Toute œuvre d'art nous entraîne vers la beauté,
La richesse et l'abondance des notes colorées sublimées,
À la lueur de la lune ronde aux tons bleuis.
Un tableau impressionniste rendu vivant par de multiples nuances
Met en valeur la nature, ses majestueux paysages
Et ses teintes folles, dans la lumière qui resplendit.
D'un coup, je sens courir un frisson d'or, de nacre et d'émeraude,
Une impulsion donnée aux mouvements et aux éléments,
Qui met en lumière la richesse et l'abondance des fonds,
Entre rigueur graphique et teintes improbables.
Les couleurs se disputent entre elles,
Les mots portent des couleurs vibrantes,
Même s'ils sont souvent nuancés de légèreté,
Des mots fleuris et parfumés,
Des mots aux couleurs d'espérance.
Qu'importe. Par la réalité je me laisse ravir,
Par le vent, le soleil, et le doux frémissement
Des parfums perlés de la brise, enivrantes fraîcheurs.
Mes yeux se ferment sous cette tendresse.

 

LES SOCIETAIRES DE L'ACADEMIE DES ARTS ET DES SCIENCES ECRIVENT ET PUBLIENT

 

 

Des vers qu’Olivier Cébe a d’abord revus en occitan, pour mieux nous les restituer en français dans la tradition du trobar ; célébrant à son tour de sa plume savante le fin amor, maître mot de l’Amour courtois… Sans omettre de nous livrer in fine son commentaire érudit.

 

 

Contact par mail : andrieu-martial@wanadoo.fr

En vente à la librairie Breithaupt, la Maison de la presse et Mots et Cie- Carcassonne

 

Anne BRENON-GASC

***

Petite Histoire de Carcassonne par Claude MARQUIE

Les personnes qui souhaiteraient acheter ce livre en période de confinement peuvent téléphoner à la librairie Breithaupt - tel: 04  68  47 12 24   par mail: librairie.breithaupt@wanadoo.fr - La librairie s’organisera au mieux pour le retrait de la commande. Ce livre est également en vente à la Maison de la Presse - tel 04 68 25 28 54. - Heures d’ouverture  du lundi au samedi  7 h 45- 18 heures - Dimanche 8 heures 15----12 heures 15.

 

 

PATRIMOINES - VALLEES DES CABARDES

LE CAHIER N°15

En savoir plus...

 

Achille LAUGE 1861 - 1944
La tour à Collioure - 1927
Huile sur toile
Signée et datée en bas à gauche "A. Laugé 1927"

 

 

 

 

Revues de l'Académie nationale de Reims: "Mélanges Académiques" années 2019-2020, plus un numéro hors série: Le sacre des rois à Reims.

Présence d'En Calcat n° 230 mars 2021

Société de l'histoire du protestantisme dans la vallée de la Dordogne:"Vastes horizons protestants" n°23

Mémoires de la Société archéologique d'Eure et Loir XXXVIII-I, avec les Cahiers n° 6 2020 

Lou Felibrige "La Rebisto" n° 324 mai-juin

Bulletin LXXIII année 2019 de la Société des Arts et Belles-Lettres du Tarn

Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers n° 439, 1er trimestre 2021

A chaque saison sa chanson (poésies) par M.A. Balbastre, peintures F. Chemla

  Ed. Auteurs d'Occitanie Carcassonne

.

Les maires de la Révolution française à aujourd'hui par Martial Andrieu; Musique et patrimoine

Association archéologique des Pyrénées Orientales ARCHÉO 66 n°65 2020

 


 

 

Réalisation : mario.ferrisi@gmail.com