Les amis de Sire

 

Jean Camp

Jean Camp, né le 6 février 1891 à Salles d’Aude, décédé le 22 janvier 1968 à Paris, est un auteur dramatique, poète, félibre, conférencier.
Il est membre correspondant de l'Institut (Inscriptions et Belles
lettres), fondateur des Décades de Provence.
Il écrit en 1943 La littérature espagnole des origines à nos jours,
parue aux Presses universitaires de France dans la collection Que
sais-je ?, numéro 114.
Distinctions et récompenses
• Officier de la Légion d'honneur 3
• Médaille de la Liberté (États-Unis d'Amérique)
•Médaille de la Résistance
•Commandeur d'Isabelle la Catholique (Espagne)
•Aigle Aztèque (Mexique)
•Condor des Andes (Bolivie)

Jean Camp à droite sur la photo

 

Jean Camp en famille

 

Jean Camp, premier à gauche, avec Pierre Sire et son groupe d'amis

 

Jean Camp - à la fin de sa vie

 

 

Claude-Louis Estève  

Né dans l’Aude, Claude-Louis Estève, philosophe et critique littéraire, fit des études au lycée Henry IV avant d’être reçu à l’Ecole normale supérieure en 1910, où il fit la connaissance de Martial Guéroult. A Carcassonne, ce ‘Socrate languedocien’, qui fut l’élève d’Alain et de Léon Brunschvicg, accompagna, de 1920 à 1932, le poète Joe Bousquet, dans ses lectures et ses recherches intellectuelles. Devenu professeur de philosophie au lycée de Montpellier, il venait d’être nommé au lycée Saint-Louis à Paris, en novembre 1933, quand il mourut brutalement. Martial Guéroult et Ferdinand Alquié réunirent et éditèrent après sa mort ses Etudes philosophiques sur l’expression littéraire (1938). Claude-Louis Estève laissait derrière lui de nombreux cours et essais de philosophie très approfondis, des articles critiques (pour La Nouvelle Revue française, la Nouvelle Revue du Midi, la Revue philosophique, la Revue de métaphysique et de morale, Chantiers, Les Cahiers du Sud, etc.), ainsi que des poèmes, grâce auxquels on peut retracer son évolution spirituelle. Ses élèves gardèrent le souvenir d’un remarquable professeur qui enseignait la philosophie avec un plaisir communicatif, mais aussi d’un esprit libre, passionné par les figures de Hölderlin et de Novalis. Il s’est également intéressé de très près aux œuvres de Proust, Mallarmé, Valéry, Gide, Aragon et des Surréalistes. 

 

Claude-Louis Estève tenant son baton de marche en bois

 

Avec Maria Sire à droite

 

En famille

 

En montagne avec sa canne-piolet

 

En famille avec Maria Sire

 

A Lamalou, avec la famille Tort

 

Au centre avec les époux Sire

 

De gauche à droite : Ballard - Alquié- Pierre et Maria Sire - Estève

 

 

 

Vacances à Banuyls - Lamalou les bains - autres

Famille et amis

 

Hotel de la Cité - Pierre et Maria Sire avec Ballard

 

 

 

Joë Bousquet

 

Joë Bousquet, ( Joseph, Jean, Théophile) né à Narbonne (Aude) le 19 mars 1897 et mort à Carcassonne (Aude) le 28 septembre 1950, est un poète et écrivain français.


Biographie de Joë Bousquet :
Pendant la Première Guerre mondiale, le 27 mai 1918, âgé de 21 ans, il est grièvement blessé lors du combat de Vailly : il est atteint à la colonne vertébrale par une balle allemande. Paralysé à hauteur des pectoraux, il perd l'usage de ses membres inférieurs. Il demeurera alité le reste de sa vie, au 53 rue de Verdun à Carcassonne, dans une chambre dont les volets seront fermés en permanence. Il écrira à propos de sa blessure :
« Ma blessure existait avant moi, je suis né pour l'incarner. »1
Conservée en l'état, la Maison des Mémoires abrite une exposition permanente, ainsi que le Centre Joë Bousquet et son temps. Ce dernier organise de nombreuses manifestations autour de l'oeuvre du poète.
Avec ses amis François-Paul Alibert, Ferdinand Alquié, Claude-Louis Estève et René Nelli, il fonde en 1928 la revue Chantiers.
Dans les années 1940, la revue Les Cahiers du Sud le charge d'un Cabinet de lectures, dont il
s'occupe avec Francine Bloch, premier chroniqueur principal de la revue.
Il est en relation épistolaire avec de nombreux écrivains et artistes dont Paul Éluard, Max Ernst et Jean Paulhan. Il écrit constamment son prénom « Joe », sans tréma. De ce point de vue, la forme imprimée « Joë », avec tréma, qui est devenue usuelle du vivant de l'auteur, n'en est pas moins fautive. Joe Bousquet laisse une oeuvre poétique considérable.
Une rue porte son nom à Carcassonne et à Narbonne, ainsi qu'à Labastide-Saint-Georges (Tarn) et à La Palme (Aude), où il aimait passer des vacances chez ses grands-parents2. Une place porte également son nom à Villalier (Aude).
Il repose dans le cimetière de Villalier. En 1932 il est nommé Commandeur de la légion d'honneur Fin 2008 est éditée une correspondance amoureuse (20 janvier 1946 - 17 février 1949) de Joe Bousquet avec une jeune femme, « Linette ».

 

Joë Bousquet à Villalier

 

Cahiers du Sud - à Villalier

 

Ballard - Bousquet - Maria et Pierre Sire

 

 

 

René Nelli

 

René Nelli, né le 20 février 1906 à Carcassonne et mort le 11 mars 1982 à Carcassonne, inhumé au cimetière de Saint-Vincent dans cette même ville, est un poète occitan, philosophe et historien du catharisme. Il fut le spécialiste du Moyen Âge occitan, de sa métaphysique, de sa poétique et de l’amour courtois.

Biographie de René Nelli
Docteur ès lettres, professeur de lettres et de philosophie au lycée de Carcassonne puis
d'ethnographie méridionale à la faculté des lettres de l'Université de Toulouse, poète essayiste,
hermétiste, René Nelli est surtout connu pour ses travaux sur la culture occitane et sur le catharisme.
René Nelli aimait à dire qu'il était descendant d'une famille de sculpteurs florentins installés dans l'Aude au XVIe siècle. En fait, son grand-père, Isidore Nelli, sculpteur et architecte venu de la région de Carrare, avait participé à la construction du Palais de Justice de Carcassonne, puis fait bâtir en 1889 la maison au 24 de la rue du Palais4. Le père de René Nelli, Léon, architecte également, érudit, possédait une collection de manuscrits et une bibliothèque importante, vendue au Conseil général de l'Aude en 1926.
Dans les années 1928-1930, et jusqu'en 1950, René Nelli a été très lié avec le poète Joë Bousquet et a pris à ses côtés une part active à l'élaboration du « surréalisme méditerranéen ». Ce mouvement se développait alors, un peu en marge du surréalisme parisien, à Marseille dans Les Cahiers du Sud, et à Carcassonne autour de la revue Chantiers.
Il a participé très activement à la revue d'ethnologie méridionale Folklore, fondée par Fernand Cros- Mayrevieille, et a joué un rôle important en ce qui concerne la connaissance de la culture occitane, notamment en participant à la fondation avec Jean Cassou en 1945, à Toulouse, de l’Institut d'études occitanes.
Il a consacré de nombreux ouvrages au catharisme. Il fonda aussi en 1981 le Centre national d'études cathares, devenu ensuite Centre d'études cathares, dont le tribunal de grande instance a prononcé la liquidation le mardi 11 janvier 2011, faute de moyens pécuniaires suffisants après trente ans d'activité.
Comme Fernand Niel, et beaucoup d'autres, il fit ses premiers pas dans l'étude du catharisme en
fréquentant Déodat Roché.
Sa maison, située dans le quartier du Palais à Carcassonne, léguée au Conseil général de l'Aude par sa veuve Suzanne Ramon, décédée le 24 août 2007, doit devenir le musée René Nelli, musée du catharisme, pour présenter l'ensemble de son oeuvre.

René Nelli à droite, avec Nogue - Sire - Alquié

 

Nelli avec Feraud - Alquié - les époux Sire

 

 

Ballard-Pierre Sire-Bertin-Nelli-Maria Sire

 

Alquié - Feraud - Nelli - Maria Sire

 

René Nelli et Maria Sire

 

Ferdinand Alquié


Ferdinand Alquié est né dans une famille catholique et royaliste de viticulteurs. Son père est professeur au lycée de Carcassonne. Il étudie lui-même dans ce lycée et dans cette ville, où il fait la connaissance de René Nelli et Joë Bousquet lesquels l'influenceront dans son intérêt pour la littérature et pour le surréalisme.
Dans son journal de 19272, il raconte sa petite enfance, en particulier ses premières expériences de sexualité dès l'âge de cinq ans (la masturbation, l'homosexualité, le fantasme anal, les rapports multiples avec les femmes, les prostituées) et ses difficultés à concilier sa « nature d'homme » et son désir avec la foi et l'éducation catholique. Il éprouve cette contradiction en particulier lors de sa première communion. Il ne se confesse qu'à l'âge de quinze ans et considère alors comme péché l'amour des femmes, la musique et la pitié. Puis, il entre en philosophie et se livre au satanisme 3. Il fait l'expérience de l'écriture automatique appréhendée comme forme de libération et acceptation de la nature.
En 1924, Alquié part étudier à Paris. Il est interne au Lycée Louis-le-Grand. Il reprend à nouveau la voie mystique et se rapproche du cercle catholique autour de Marc Sangnier en cessant toute relation sexuelle avant d'entreprendre sa « conversion à rebours » pour devenir finalement « naturaliste » en acceptant son désir.
Il décrit son existence comme partagée entre l'amour du réel et la haine du réel. L'amour du réel est la base de sa vocation philosophique (« principe de réalité »). Dès l'âge de dix ans, Alquié est convaincu par le cogito de René Descartes. Le rêve, la poésie et le surréalisme sont, au contraire, des réponses à l'insatisfaction du réel (« principe de l'imaginaire »).
En 1927-1928, il poursuit ses études à l'université de la Sorbonne. Il est en même temps surveillant à l'École Bossuet à Paris. Il fait partie du groupe, composé de François-Paul Alibert, Joë Bousquet, Claude-Louis Estève et René Nelli, qui crée, en 1928, la revue Chantiers puis collaborera à la revue Les Cahiers du Sud.
Il commence sa vie d'enseignant à Saintes en 1929. Reçu premier à l'agrégation de philosophie
en 1931, il enseigne au lycée Rollin, actuel lycée Jacques-Decour, où il a comme élève le futur
poète Rouben Mélik.
En mai 1933 paraît, dans la revue Le Surréalisme au service de la Révolution, une lettre dans laquelle Alquié dénonce « le vent de crétinisation systématique qui souffle d'URSS ». Cette publication entraîne l'exclusion d'André Breton et Paul Éluard du Parti communiste français 4
En 1940, il est nommé en classe préparatoire au lycée Condorcet, à Paris, à la place de Henri Dreyfus- Le Foyer, suspendu en même temps que cinq autres enseignants, en application du nouveau Statut des Juifs. En octobre 1941, cet emploi est attribué à Jean-Paul Sartre et lui-même est nommé au lycée Louis-le-Grand, à Paris, avant d'être nommé à l'université de Montpellier, et finalement à la Sorbonne où il compte parmi ses élèves Gilles Deleuze.
En 1945, il épouse Denise Bouland (1914-1994) avec qui il vit pendant 40 ans dans une harmonie
exemplaire.
En 1955, il publie «Philosophie du surréalisme», à propos d'un mouvement pour lequel il se passionne depuis sa jeunesse. Ferdinand Alquié a publié des ouvrages sur René Descartes, Emmanuel Kant et Baruch Spinoza. Il est cité comme consultant au générique du film de Roberto Rossellini « Cartesius » (1973), sur la vie de Descartes.
Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1975. Jean Guitton lui succède en 1987.
Il meurt le 28 février 1985 à Montpellier après une longue et douloureuse maladie, ayant supporté les épreuves de sa fin avec le stoïcisme qu'il avait professé toute sa vie.

 

Ferdinand Alquié et les époux Sire

 

Alquié et Maria Sire - Cérémonie Pierre Sire

 

 

 

 

Alquié et Sylvie David - 1971

 

Alquie - Sylvie David - Henri Tort - Palmes Académiques - 1971

 

Raymond Aron - Alquie - Vahl et Merleau Ponty

 

Alquie chez Henri Tort Nougues - Cite Carcassonne 1981

 

 

 

Max Savy - Régine et Henri Tort Nougues - Au mur, un portrait de P.Sire par Achille Laugé

Huile sur toile de Max Savy

 

 

Henri Tort et Ferdinand Alquié

 

A la Cité, avec Jean Camberoque - François bébé - Sylvie - Alquié - 1977

La nadière - de Jean Camberoque

 

Ferdinand Alquié - Academie des Sciences Morales et Politiques

 

Alquie et Gouhier

 

Alquie et Paul Benichou

 

P Clarac Secretaire Academie des Sciences Morales et Politiques et Alquie

 

Discours de Jean Luc Marion pour Remise Epée à Ferdinand Alquié

 

Sylvie David et Suzon

 

Régine Tort-Nouguès - Suzon - Au mur, un pastel de Mr Estève par Achille Laugé